“Construire la ville, histoire urbaine de la pierre à bâtir, sous la direction de Jacqueline Lorenz, François Blary et Jean-Pierre Gély, Editions du Comité des travaux historiques et scientifiques, CTHS Sciences 14, Paris 2014”

Résumé
Les villes antiques témoignent d’une richesse édilitaire sans précédent. Malgré de nombreux monuments encore en élévation, rares sont ceux dont les placages de marbres sont encore visible in situ. A contrario, les églises de Sainte-Sophie et du Saint-Sauveur à Constantinople témoignent d’un goût affirmé des Byzantins pour les décorations architecturales en pierres marbrières, que l’on peut encore observer aujourd’hui. Cette continuité de l’intérêt pour décorer les monuments entre les périodes antique et médiévale a souvent été mentionnée. Cependant, une rupture nette entre les deux empires doit être soulignée. Elle se traduit par la disparition de certaines roches décoratives, au profit de nouvelles.
L’étude de quelques cités doit être l’occasion de mettre en avant cette rupture. L’utilisation du « grand antique des Pyrénées » au sein de ces deux monuments constantinopolitains est en cela exemplaire.

“Decorative stones in monuments of ancient cities and Constantinople”

Abstract
Ancient cities show an unprecedented wealth of monuments. While many monuments still remain standing, few have their marble decorations in situ. In contrast, the churches of St. Sophia and St. Savior in Constantinople show the Byzantines’ strong taste for architectural decorations in decorative stones, which can be seen today. The continuity of this interest to decorate monuments between antiquity and the medieval period has often been observed. However, a clear break between the two empires should be underlined. It results in the loss of certain decorative rocks, in favor of new ones.
The study of some cities offers an opportunity to highlight this break. The use of the so-called “grand antique marble of the Pyrénées” in these two churches in Constantinople can be taken as an example.